
© France Chimie Méditerranée
Quels types de projets RSE menez-vous avec les grands industriels de la chimie dans votre région ?
La zone de l'étang de Berre se caractérise par une présence importante d'industriels de la pétrochimie, mais aussi du secteur du pétrole ou de la métallurgie. Le dialogue avec les parties prenantes était devenu relativement sensible en raison de certains impacts de ces industries. C'est pourquoi nous soutenons depuis l'année dernière, en interprofession via le Groupement maritime et industriel de Fos (ou GMIF), le projet Réponses afin de mieux faire connaitre les activités de l'industrie et de répondre aux attentes des habitants. Parmi les actions proposées par le collectif des industriels, l'augmentation du nombre de Comités locaux d'informations (ou CLIE) et la mise en place du dispositif Allô Industrie au niveau de la zone de l'étang de Berre. L'objectif est de permettre aux industriels de mieux informer les citoyens.
Qu'en est-il de l'engagement de vos plus petites entreprises ?
Toutes les entreprises font de la RSE même si elles n'ont pas toujours le temps et les ressources pour le faire savoir. En général, les plus petites d'entre elles font de la RSE au niveau de leurs achats, ou à travers des actions sociales, sans le montrer. Ce n'est qu'à partir d'un effectif d'une cinquantaine de personnes qu'elles arrivent à créer des postes de RSE et à se structurer. Le Responsible Care® est sans doute un outil plus facile d'accès qu'une certification ou une notation par un référentiel de type Ecovadis. C'est pourquoi nous faisons la promotion de la démarche au travers de la remise des Trophées Responsible Care®. Nous organisons à cette occasion une demi-journée d'échanges sur le thème de la RSE, où nos adhérents peuvent bénéficier de retours d'expérience. Les présentations sont ensuite relayées dans nos réseaux ou par le biais d'articles de presse.
Malgré les nouveaux outils mis en place par France Chimie, que manque-t-il aux plus petites entreprises pour s'engager ?
Il faut encore présenter ces outils et convaincre.La perception des entreprises est plutôt positive, mais elles manquent souvent de ressources pour aller jusqu'à la signature de la charte Responsible Care®. Elles ne voient pas comment valoriser cette démarche auprès de leurs clients, surtout s'ils n'ont pas connaissance de ce référentiel.