L'actualité est chargée pour le chimiste français. Entre la publication de ses résultats du 3e trimestre le 9 novembre, Arkema a successivement annoncé le rachat de l'activité Alcoxylats de Seppic (voir ci-dessous) et la réorganisation de ses actifs chlorochimiques sur le site de Jarrie.
Afin d'améliorer la compétitivité et la sécurité, le chimiste français va réorganiser son site isérois. A Jarrie, Arkema a présenté le 10 novembre, en Comité central d'entreprise, un plan de deux ans qui nécessitera un investissement de 40 millions d'euros. Sur la partie chlorochimie, un atelier de dichloroéthane (DCE) sera définitivement arrêté, en raison de « son manque de compétitivité structurel et des perspectives de ses marchés finaux », selon le groupe. Un porte-parole précise que cette activité, comme l'ensemble de la filière PVC, est « excédentaire » chez Arkema et que cet arrêt permettra de « recentrer nos productions de DCE sur les sites de Fos et de Lavera, qui produisent du DCE pour leurs productions de VCM (chlorure de vinyle monomère) ». En parallèle, en raison des nécessités imposées par le Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) pour assurer une meilleure sécurité des riverains, Arkema va stopper sa production de chlore par le procédé d'électrolyse à mercure. D'ici deux ans, le site sera équipé du procédé d'électrolyse à membrane. Si ce projet permet d'être en avance sur la réglementation qui devrait imposer l'arrêt des électrolyses à mercure en 2020, les capacités de chlore seront néanmoins divisées par deux, passant de 150 000 tonnes par an à 70 000 t/an. Ce qui s'explique par la demande des marchés en aval et par l'arrêt de l'atelier de DCE. Enfin, le groupe prévoit d'investir dans un vaporéformeur de méthane (SMR) pour les besoins en hydrogène de ses fabrications de peroxyde d'hydrogène puisque, comme les productions de chlore seront diminuées, une partie de l'hydrogène co-produit ne sera plus disponible. Ce projet aura évidemment des conséquences sur l'emploi mais sans aucun licenciement. Selon un porte-parole, sur ces deux à trois prochaines années, une centaine de postes sur les 390 actuellement seront amenés à disparaître. Ce qui ne concerne pas l'effectif permanent du site mais les contrats à durée déterminés et de sous-traitance qui ne seront pas renouvelés. En 2010, Arkema avait eu recours à une centaine d'emplois non permanents pour pallier à une centaine de démissions dans le cadre du dispositif de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante, qui concerne le site de Jarrie depuis fin 2009.
Les ventes d'Arkema par division, en % du CA 9 mois 2011
Source : Arkema
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