Göran Lindhal veut
définitivement "évincer" Percy Barnevik, en remettant en
cause le modèle d'organisation, modèle qui fit en dix ans plus d'un
envieux parmi les dirigeants internationaux. Avec une nouvelle
réforme de l'organisation d'ABB, Göran Lindhal marque de son
empreinte l'avenir d'ABB, écartant la structure matricielle
appliquée par son prédecesseur, qui permit la réussite de la fusion
du suédois Asea et du suisse Brown Boveri.
Ainsi, l'actuel p-dg va
organiser ABB par lignes de produits et non plus, comme auparavant,
croiser les responsabilités par zones géographiques et lignes de
produits. La suppression des échelons régionaux provoquerait la
suppression d'une centaine de postes de direction et générerait une
substantielle réduction des coûts contribuant à rendre ABB plus
réactif.
Le groupe, actuellement divisé en quatre lignes
de produits, en comptera sept dorénavant. "Produits et systèmes"
devient "Automatisation", "Produits et installations"
et "Pétrole, gaz et pétrochimie". Le "Transport" et
la "Distribution d'énergie" se séparent, tandis que la
"Production d'énergie" et les "Services financiers"
restent inchangés.
Depuis son arrivée, il y a un an et demi, Göran
Lindhal ne reste pas les bras croisés. En effet, en octobre
dernier, il avait donné un coup de pied dans la fourmilière ABB en
décidant de supprimer 10000 emplois sur un effectif global de
215000 ; ce qui coûta au groupe un peu plus de
5 Mrds F ; un montant qui, d'après les prévisions
,devrait être compensé en deux ans par les économies réalisées.
Percy Barnevik a construit une multinationale
prospère. Mais face à des marchés toujours plus difficiles à
conquérir et à conserver, Göran Lindhal souhaite améliorer les
résultats en concentrant ses efforts sur les marchés les plus
rentables. n
Biens d'équipement/ABB fait peau neuve
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