DuPont et BP veulent introduire le biobutanol sur le marché britannique des biocarburants dès l'an prochain. Les deux sociétés, qui collaborent dans ce domaine depuis 2003, vont en effet s'associer à la compagnie British Sugar pour convertir une des usines de bioéthanol de cette dernière à la production de biobutanol.
Cette unité, située à Wissington près de Norfolk, est actuellement
en construction et devait initialement disposer d'une capacité de
bioéthanol de 55000 t/an. Elle devrait être opérationnelle en
février 2007 et utilisera la betterave comme matière première. Par
la suite, les trois partenaires envisagent de mettre en place
d'autres capacités de production, plus importantes que celles de
Wissington. Des études de faisabilité viennent ainsi d'être lancées
par British Sugar. Ces unités devraient permettre d'élargir le
spectre des matières premières utilisables à d'autres cultures
(blé, maïs, canne à sucre), et les deux industriels travaillent
également sur un procédé pouvant utiliser les sources
ligno-cellulosiques, ce qui permettra d'abaisser encore les coûts
de production. Cette technologie devrait être testée à l'échelle du
pilote en 2010, selon DuPont.
Selon BP et DuPont, le biobutanol, déjà utilisé comme carburant durant la Seconde guerre mondiale, présente plusieurs avantages par rapport au bioéthanol. Produit à partir des mêmes matières premières, sa faible pression de vapeur lui permet tout d'abord d'être facilement incorporé aux carburants actuels. De plus, il peut être mélangé à des concentrations supérieures à celles de l'éthanol, sans modification des moteurs: les industriels estiment que cette concentration pourrait prochainement être portée à 16 % en volume, contre 10 % actuellement en Europe et 11,5 % aux États-Unis. Quant au bioéthanol, son taux d'incorporation maximal est actuellement fixé par la réglementation européenne à 5 %. Techniquement, il est toutefois possible de porter le taux jusqu'à 10 % sans modification des moteurs. Et le développement de moteurs pouvant accepter des carburants à 85 % d'éthanol (E85) est lancé. PSA a ainsi déclaré que ses premiers modèles E 85 seraient commercialisés à l'été 2007. Tout en précisant que les volumes de production « correspondraient aux besoins du marché ».
Par ailleurs, l'un des inconvénients des mélanges éthanol-carburant est leur forte sensibilité à l'eau, ce qui nécessite la modification des réseaux et équipements de distribution. Un facteur auquel le biobutanol est moins exposé. Il offre en outre un meilleur rendement énergétique et une consommation de carburant réduite par rapport aux mélanges essence-éthanol, estiment DuPont et BP.
DuPont étend les applications de sa technologie PDO aux peintures
Cette annonce intervient alors que BP a annoncé la création au Royaume-Uni d'un centre de recherche dédié aux bioénergies, dans lequel il veut investir 500 M$ dans les dix prochaines années. Le groupe a entamé des discussions avec plusieurs universités américaines et britanniques pour son implantation, avec pour objectif de lancer les premiers programmes de recherche fin 2007. Quant à DuPont, il poursuit sa percée dans le domaine de la “chimie verte” où il est déjà fortement présent avec sa technologie de production de PDO (1,3-propanediol) à partir de maïs. Dernier développement en date, DuPont compte lancer en 2008 le premier vernis automobile renforcé avec des polymères dérivés en partie de ce procédé.
Selon BP et DuPont, le biobutanol, déjà utilisé comme carburant durant la Seconde guerre mondiale, présente plusieurs avantages par rapport au bioéthanol. Produit à partir des mêmes matières premières, sa faible pression de vapeur lui permet tout d'abord d'être facilement incorporé aux carburants actuels. De plus, il peut être mélangé à des concentrations supérieures à celles de l'éthanol, sans modification des moteurs: les industriels estiment que cette concentration pourrait prochainement être portée à 16 % en volume, contre 10 % actuellement en Europe et 11,5 % aux États-Unis. Quant au bioéthanol, son taux d'incorporation maximal est actuellement fixé par la réglementation européenne à 5 %. Techniquement, il est toutefois possible de porter le taux jusqu'à 10 % sans modification des moteurs. Et le développement de moteurs pouvant accepter des carburants à 85 % d'éthanol (E85) est lancé. PSA a ainsi déclaré que ses premiers modèles E 85 seraient commercialisés à l'été 2007. Tout en précisant que les volumes de production « correspondraient aux besoins du marché ».
Par ailleurs, l'un des inconvénients des mélanges éthanol-carburant est leur forte sensibilité à l'eau, ce qui nécessite la modification des réseaux et équipements de distribution. Un facteur auquel le biobutanol est moins exposé. Il offre en outre un meilleur rendement énergétique et une consommation de carburant réduite par rapport aux mélanges essence-éthanol, estiment DuPont et BP.
DuPont étend les applications de sa technologie PDO aux peintures
Cette annonce intervient alors que BP a annoncé la création au Royaume-Uni d'un centre de recherche dédié aux bioénergies, dans lequel il veut investir 500 M$ dans les dix prochaines années. Le groupe a entamé des discussions avec plusieurs universités américaines et britanniques pour son implantation, avec pour objectif de lancer les premiers programmes de recherche fin 2007. Quant à DuPont, il poursuit sa percée dans le domaine de la “chimie verte” où il est déjà fortement présent avec sa technologie de production de PDO (1,3-propanediol) à partir de maïs. Dernier développement en date, DuPont compte lancer en 2008 le premier vernis automobile renforcé avec des polymères dérivés en partie de ce procédé.