Dans le bâtiment
préfabriqué de 150 m2 qui surplombe l'IUT d'Evreux et ses 600
étudiants, une petite équipe vaque à ses occupations quotidiennes.
Dosages et paperasserie. Nous sommes dans l'antre de la jeune
société BioGalenys qui propose aux industries pharmaceutiques et
cosmétiques des services de biogalénique et d'analyses biologique
et chimique. Ici, on s'affaire à étudier pour le compte de clients
les modes de passage transmembranaires de principes actifs afin de
les orienter vers la meilleure forme possible pour un produit
(formes orales, patchs, films, sprays, gélules, crèmes, gels).
Parmi les clients de la société figurent ainsi Fovea, Faust
Pharmaceuticals, AG Cosmetics, Nutrition et Santé.
L'histoire remonte à
quelques années. Pascal Svinareff, le fondateur de BioGalenys,
reconnaît volontiers avoir un goût naturel pour la conception et la
fabrication. Un penchant qui a conduit cet ancien de Sandoz
(filiale Génériques de Novartis) et spécialiste des phénomènes de
passage membranaire des principes actifs, à fonder sa propre
société en juillet 2003.
De nouveaux locaux sur le BioNormandie
Parc
Après des débuts à Paris,
la start-up est accueillie par l'incubateur régional de
Haute-Normandie et prend en mars 2005 le chemin d'Evreux.
Direction, la pré-pépinière, première étape de la création du futur
BioNormandie Parc dédié aux sciences de la vie. La société, qui
compte aujourd'hui deux employés, quatre conseillers scientifiques
et plusieurs stagiaires, devrait ainsi quitter ses locaux actuels
pour rejoindre, dès 2008, ses nouveaux appartements, situés sur la
commune de Miserey, près d'Evreux. Un transfert qu'elle
n'effectuera pas seule puisqu'une autre start-up de la
pré-pépinière, Adip Pharm, spécialisée dans l'amélioration de la
biodisponibilité des principes actifs, fera aussi le
voyage.
BioGalenys a donc fait de
l'étude du passage membranaire des principes actifs (intestinal
mais aussi cutané et oculaire) sa spécialité. La société utilise
différents modèles pour observer les mécanismes d'absorption des
principes actifs: in vitro (sur biopsies intestinales de rat en
chambre de Ussing ou intestin retourné de rat, sur cellules en
culture…), ex et in vivo (perfusion duodénale sur rat anesthésié…).
Elle est par ailleurs en discussions avec les CHU de Rouen et CHI
d'Evreux pour l'obtention de matériaux humains (intestin, peau,
muqueuse). Des tests qui permettent de déterminer la fraction de
principe actif absorbée et d'obtenir des informations comme
l'influence de la granulométrie sur la perméabilité de la
molécule.
La société travaille
également à mettre en évidence l'amélioration de la
biodisponibilité des médicaments. « Les galénistes, qui mettent en
forme les médicaments, ont aujourd'hui la possibilité d'agir
finement sur les principes actifs et de favoriser leur passage
membranaire. Il faut alors une preuve de l'efficacité de ces
méthodes sur des fragments intestinaux, avant de réaliser des
études cliniques de grande envergure », explique Pascal
Svinareff.
Une offre « stop or go »
BioGalenys possède une seconde corde à son arc. La jeune pousse propose des services de bioanalyse pour les industries pharmaceutiques et cosmétiques mais aussi agroalimentaires. Dotée de son propre matériel analytique comprenant notamment HPLC (High-performance liquid chromatography), chromatographie en phase gazeuse avec spectrométrie de masse, BioGalenys pratique ainsi des études de solubilité et le dosage de divers composés en routine (principes actifs, conservateurs, hydrocarbures aromatiques polycycliques, acrylamides…). La société revendique par ailleurs la possibilité de mettre au point des méthodes d'analyse pour des produits néoformés lors de l'utilisation de nouvelles technologies de stérilisation, comme la lumière pulsée dans l'agroalimentaire. Pour Pascal Svinareff, il existe incontestablement un marché à prendre. « Nous sommes entrés dans l'ère des médicaments génériques, des produits dont la biodisponibilité des principes actifs est mal connue. Les sociétés concevant ces produits ont besoin du plus d'informations possibles pour déterminer la forme pharmaceutique adaptée », explique Pascal Svinareff. Et c'est là qu'est, selon le gérant, la valeur ajoutée de sa société: « Nous ne faisons pas que donner un chiffre à nos clients. Nous les aidons à interpréter ce chiffre ». La société propose ainsi une offre « stop or go » pour les molécules de ses clients. Une plus-value apportée par Alain Dufour, professeur à l'Université Paris V, expert en biopharmacie et conseiller scientifique de BioGalenys sur les questions de pré-formulation. Et pour se développer Pascal Svinareff, espère bien profiter de sa situation géographique privilégiée en Normandie. Une région active en pharmacogalénique grâce à la présence du Centre international de toxicologie (CIT), spécialisé dans les essais précliniques, et de la Cosmetic Valley, dont la société fait partie. Sans compter les nombreux noms de la pharmacie installés dans la région à l'image de GlaxoSmithKline, Valois, Janssen-Cilag ou Sanofi Pasteur. Avec son statut de Jeune entreprise innovante en poche, la société espère maintenant devenir « un laboratoire reconnu dans le domaine du passage transmembranaire ». Parmi ses futurs projets figure la mise en place d'un laboratoire de culture cellulaire mais aussi l'embauche de deux personnes supplémentaires.
BioGalenys possède une seconde corde à son arc. La jeune pousse propose des services de bioanalyse pour les industries pharmaceutiques et cosmétiques mais aussi agroalimentaires. Dotée de son propre matériel analytique comprenant notamment HPLC (High-performance liquid chromatography), chromatographie en phase gazeuse avec spectrométrie de masse, BioGalenys pratique ainsi des études de solubilité et le dosage de divers composés en routine (principes actifs, conservateurs, hydrocarbures aromatiques polycycliques, acrylamides…). La société revendique par ailleurs la possibilité de mettre au point des méthodes d'analyse pour des produits néoformés lors de l'utilisation de nouvelles technologies de stérilisation, comme la lumière pulsée dans l'agroalimentaire. Pour Pascal Svinareff, il existe incontestablement un marché à prendre. « Nous sommes entrés dans l'ère des médicaments génériques, des produits dont la biodisponibilité des principes actifs est mal connue. Les sociétés concevant ces produits ont besoin du plus d'informations possibles pour déterminer la forme pharmaceutique adaptée », explique Pascal Svinareff. Et c'est là qu'est, selon le gérant, la valeur ajoutée de sa société: « Nous ne faisons pas que donner un chiffre à nos clients. Nous les aidons à interpréter ce chiffre ». La société propose ainsi une offre « stop or go » pour les molécules de ses clients. Une plus-value apportée par Alain Dufour, professeur à l'Université Paris V, expert en biopharmacie et conseiller scientifique de BioGalenys sur les questions de pré-formulation. Et pour se développer Pascal Svinareff, espère bien profiter de sa situation géographique privilégiée en Normandie. Une région active en pharmacogalénique grâce à la présence du Centre international de toxicologie (CIT), spécialisé dans les essais précliniques, et de la Cosmetic Valley, dont la société fait partie. Sans compter les nombreux noms de la pharmacie installés dans la région à l'image de GlaxoSmithKline, Valois, Janssen-Cilag ou Sanofi Pasteur. Avec son statut de Jeune entreprise innovante en poche, la société espère maintenant devenir « un laboratoire reconnu dans le domaine du passage transmembranaire ». Parmi ses futurs projets figure la mise en place d'un laboratoire de culture cellulaire mais aussi l'embauche de deux personnes supplémentaires.