Le projet biocarburants des Chinois Sinopec et China National Cereals Oil et Foodstuff Corporation (COFCO) et du Danois Novozymes se concrétise. Après la signature d'un accord Novozymes-Sinopec, l'an dernier, pour le développement d'un bioéthanol de seconde génération (CPH n°454) et après trois ans d'exploitation d'une unité pilote détenue par COFCO en Chine (à Shaodong, dans le nord-ouest du pays), les trois partenaires vont construire une unité de démonstration à échelle industrielle. Dans le cadre d'un accord annoncé la semaine dernière, ils prévoient de construire cette unité en Chine, sans préciser pour l'heure l'endroit exact, pour une mise en service au troisième trimestre 2011. Les capacités de l'unité atteindront 11,3 millions de litres par an d'éthanol cellulosique produit à partir de résidus de maïs, en l'occurrence d'enveloppes de maïs. COFCO et Sinopec seront en charge de la construction tandis que Novozymes fournira les enzymes nécessaires à la production. Le groupe danois entend utiliser sa nouvelle lignée d'enzymes lancée en février dernier, Cellic CTec2, laquelle permettrait de produire un éthanol cellulosique suffisamment compétitif par rapport aux prix de l'essence et de l'éthanol conventionnel. Le montant des investissements n'a pas été dévoilé pour cette unité de démonstration qui devrait être la plus grande implantée en Chine pour la conversion de déchets agricoles en biocarburant. La quantité de résidus agricoles en Chine est estimée à plus de 700 millions de tonnes par an, selon les trois partenaires.