D'après Kevin Swift,
économiste en chef de l'American Chemistry Council, 20 % des
capacités américaines d'éthylène auraient été touchés par le
passage de l'ouragan Katrina, entraînant soit leur arrêt, soit une
réduction de l'activité des sites. De son côté, le cabinet de
conseil américain CMAI (Chemical Market Associates Inc.), souligne
que neuf des dix vapocraqueurs situés sur la côte du Golfe du
Mexique, représentant 15,8 % des capacités nord-américaines
d'éthylène (Canada, Mexique, États-Unis) soit environ 9,9 Mt/an,
ont été perturbées. D'après son dernier bilan, publié le 6
septembre, quatre d'entre elles, situées en Lousiane, sont à
nouveau opérationnelles: celle de Williams à Geismar (1,38 Mt/an),
d'ExxonMobil à Baton Rouge (2,1 Mt/an) et celles de Dow à
Plaquemine (1,6 et 1,1 Mt/an respectivement). Les six autres, soit
7,62 % des capacités nord-américaines, restent fermées, à savoir
les usines de Shell à Pascagoula (Mississippi, 86000 t/an) et Norco
(Louisiane, 1,8 et 1,4 Mt/an), de Gulf Liquids à Geismar
(Louisiane, 200000 t/an) et de Dow à Taft (Louisiane, 1,35 Mt/an et
850000 t/an). En aval, la part des unités inactives est importante,
notamment dans les xylènes mélangés, le para-xylène et les
polyoléfines. Dans le styrène, les deux unités de la région (30 %
des capacités nord-américaines), sont opérationnelles
(ChevronPhilips à Donaldsonville) ou en redémarrage (Cosmar à
Geismar). Les bilans complets sont disponibles sur le site de CMAI
(www.cmaiglobal.com).
Conséquences sur les prix des
matières premières
Par ailleurs, Hunstman
vient d'annoncer que toutes ses usines de la région sont
opérationnelles, mais que les conséquences de l'ouragan sur le prix
des matières premières et de l'énergie, ainsi que la perturbation
de sa logistique, vont avoir des conséquences négatives sur ses
résultats à court terme. Sans compter les dommages subis par ses
clients, qui vont limiter leurs commandes. Le groupe a également
adressé un courrier à l'ensemble de ses clients pour leur faire
part de hausses de prix sur ses produits, au fur et à mesure de
l'expiration des contrats actuellement en vigueur.
Pour sa part, Jack N.
Gerard, président de l'American Chemistry Council, estime que « les
effets de Katrina soulignent le besoin [pour la chimie américaine]
d'une amélioration des infrastructures énergétiques de notre nation
et de ses propres ressources en gaz naturel ». Avant d'ajouter que
« ces conséquences pourraient être significatives sur la production
chimique, moins en raison de la destruction d'unités que des
inondations, de la rupture des réseaux d'alimentation en énergie et
en matières premières.
Conjoncture : Katrina: 20 % des capacités d'éthylène touchés
Nous vous recommandons

Les persulfates pointés du doigt en décoloration capillaire
L'agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande de « réduire au maximum » et « dans les meilleurs délais » les persulfates d'ammonium, de potassium et de sodium, notamment[…]

Des tensions géopolitiques qui raffermissent les cours du pétrole, sans excès

La Métropole de Lyon dévoile les 14 lauréats de son Appel des 30
