Il n'est jamais étonnant que la dernière semaine de chaque mois soit calme sur les marchés tant l'attention des acteurs se focalise sur les prochaines négociations de contrats. C'est un peu ce qui s'est passé la semaine passée. L'activité s'est réduite à résoudre les conséquences sur les prix des sévères chutes de prix du pétrole et des matières premières de ces dernières semaines. Le prix du Brent s'est timidement relevé de 3 $/baril, atteignant 33,10 $/b. Malgré tout, le prix spot du naphta en Europe du Nord-Ouest a continué de s'affaisser encore de 10 $/t.
Le prix spot de l'éthylène en Europe du Nord-Ouest s'est sévèrement effondré, de 110 €/t. Plusieurs producteurs indiquent que le marché spot est survendu, mais qu'ils tablent sur une reprise rapidement. Le prix spot du propylène a aussi dégringolé, mais de moindre ampleur : -60 €/t. Celui du butadiène n'a abandonné que 20 €/t.
L'un des rares gains de la semaine a été observé pour le benzène. Son prix spot a rebondi de 20 $/t. Certains observateurs du marché assurent que c'est bien le signe que le marché a atteint son seuil bas. D'autres estiment qu'il s'agit simplement d'un petit rebond typique dans un marché morose qui survient lorsque la demande pour des volumes à prix cassés est temporairement supérieure à l'offre disponible. Le prix du styrène marquait un retrait de 50 $/t, plus entraîné par la chute de l'éthylène que par le rebond du benzène. Les autres prix des aromatiques se sont montrés stables.
À la suite de la conclusion des prix contrats de janvier, le marché des intermédiaires a été particulièrement atone la semaine dernière. Le prix du méthanol a repris des couleurs avec un regain de 20 €/t. Mais, comme dans le cas du benzène, certains observateurs jugent qu'il s'agit d'un rebond temporaire et non d'un vrai signe de reprise.
Source : Chimie Pharma Hebdo