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Le 7 octobre, le Prix Nobel de chimie 2020 a été décerné à la Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna.
Les deux chercheuses ont été récompensées pour leurs travaux datant de 2012 sur Crispr-Cas9, outil d’ingénierie permettant d’éditer le génome. « La possibilité de couper l'ADN où l'on veut a révolutionné les sciences moléculaires. Seule l'imagination peut fixer la limite de l'utilisation de l'outil », a salué le jury Nobel. Ces ciseaux moléculaires sont utilisés en thérapie génique en particulier pour la suppression d’un gène malade, son remplacement par une séquence saine ou encore l’étude d’une fonction précise d'un brin d'ADN.
Ayant obtenu un doctorat à l’université Pierre et Marie Curie en 1995, Emmanuelle Charpentier a poursuivi sa carrière de chercheuse à l’étranger : aux États-Unis, en Suède et en Allemagne. Depuis 2015, elle dirige l’unité des sciences pathogènes à l’Institut Max Planck en Allemagne. La distinction d’Emmanuelle Charpentier porte à 65 le nombre de chercheurs français primés par un prix Nobel.