Le nouveau
président de Bayer France Miguel Sieler, 49 ans, a affiché
l'ambition de mettre la filiale française du groupe allemand à la
hauteur de ses "s?urs" à l'échelle mondiale dans les secteurs où
elle accuse un retard, notamment les sciences de la vie.
M. Sieler, qui présidait jusqu'en
septembre Bayer Pharma - un des deux pôles du groupe - avant d'être
porté à la tête de la filiale française, a indiqué qu'il tablait
sur une croissance annuelle de l'ordre de 7% d'ici l'an 2000,
avec une progression "modeste" dans la chimie, mais de 10 à
12% dans les sciences de la vie, sa nouvelle cible. "Nous
n'avons pas lieu de nous satisfaire d'un chiffre d'affaires
respectable de 15MrdsF en France, mais qui a connu ces dernières
années une croissance assez modérée (+3%)", a-t-il dit,
soulignant qu'il était "anormal" que les activités de Bayer
en Italie soient plus importantes qu'en France.
Le groupe compte notamment sur la recherche
et des "acquisitions stratégiques" pour développer des
positions relativement fortes, qui le placent en deuxième
position des groupes allemands en France par chiffre d'affaires
après Daimler-Benz. Bayer France compte 14 entreprises avec 4250
salariés et des positions de leader sur le marché dans les matières
plastiques (880MF de CA), le caoutchouc synthétique (1,05Mrd F), la
chimie organique et la pétrochimie (560MF), les polyuréthanes
(525MF), les liants (340MF) et les insecticides (180MF).
Le site industriel de la Wantzenau en Alsace,
est confirmé comme premier site du groupe dans le caoutchouc
synthétique, avec 600 salariés environ (Chimie Hebdo, n°20
p. 6 ).
Bayer France compte sur le prochain lancement
mondial d'un nouvel antibiotique pour améliorer ses parts sur le
marché français du médicament, malgré les restrictions du "plan
Aubry" sur les dépenses de santé. Il s'agit d'un "blockbuster" qui
devrait atteindre des ventes mondiales de 1Mrd$. Bayer France ne se
situe encore qu'au vingt-septième rang des laboratoires français
alors qu'il est le treizième au niveau mondial. "Il faut
cependant être motivé pour vouloir se développer dans la pharmacie
en France", estime M. Sieler qui a évalué à 50MF les pertes en
chiffre d'affaires de Bayer France, à la suite de la baisse des
prix des antibiotiques remboursés en 1998. Il a également estimé à
20MF la part de Bayer France dans la nouvelle contribution infligée
en 1998 à l'industrie pharmaceutique pour rééquilibrer les comptes
de la "sécu" et rappelé qu'il avait déjà payé 28MF dans le cadre du
plan Juppé en 1996 et 19MF en 1997 dans le cadre de la loi Kouchner
sur les dépenses de promotion du médicament. n
France/Le nouveau patron de Bayer France fixe ses objectifs
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