La finalisation du projet de fusion des activités chlorovinyliques de Solvay et d'Ineos se fait attendre.
Le projet ne semble toutefois pas encore convaincre la Commission européenne, laquelle n'a toujours pas autorisé l'opération et a même lancé une enquête approfondie fin 2013, suspectant des risques de trop grande concentration dans le domaine des chlorures de vinyle en Europe. En l'occurrence sur les marchés du polychlorure de vinyle en suspension (S-PVC) et celui de l'hypocrite de sodium (eau de javel). Fin février, Solvay et Ineos ont émis la proposition de « remèdes » pour satisfaire les « préoccupations soulevées par la Commission ». Les remèdes avancés consisteraient en la cession de plusieurs unités européennes d'Ineos : de PVC à Mazingarbe (Pas-de-Calais), Beek (Pays-Bas), et Schkopau (Allemagne), et de dichlorure d'éthylène (EDC) et de chlorure de vinyle monomère (VCM) à Tessenderlo, en Belgique.
« La Commission européenne va examiner cette nouvelle proposition et lancer des tests complémentaires sur le marché avant de prendre une décision finale. Si ces cessions s'avéraient nécessaires pour obtenir l'autorisation de la Commission, celles-ci seraient soumises à l'information-consultation des instances représentatives du personnel », précise Solvay. A l'origine, la Commission européenne devait rendre les conclusions de son enquête le 21 mars prochain, mais devrait désormais reporter encore sa décision.