La filiale chloro-vinylique d'Ineos a dévoilé un projet pour moderniser et assurer la compétitivité de son site de Martorell, en Espagne. Site qui est en pleine conversion de son électrolyse à mercure et pour qui il s'agit d'une bonne nouvelle car Inovyn n'était pas encore sûr, au printemps dernier, du bien-fondé d'investir sur ce complexe espagnol de chlorure de vinyle monomère (VCM) et de polychlorure de vinyle (PVC, CPH n°757). Pour accompagner la conversion de l'électrolyse, qui ne permettra plus de produire sur place du dichlorure d'éthylène (EDC), l'objectif d'Inovyn est d'investir pour pouvoir en importer efficacement. Le projet se base sur des importations par voie maritime, des infrastructures de stockage à Barcelone et du fret ferroviaire jusqu'à Martorell. L'investissement envisagé servira aussi à la production d'acide chlorhydrique, ajoute Inovyn. Par ailleurs, la filiale d'Inovyn réfléchit au moyen de continuer ses approvisionnements à long terme de soude caustique et d'hypochlorite de sodium sur le marché espagnol. Dans le cadre de tous ces projets, Inovyn dit négocier avec les autorités régionales et nationales pour garantir la compétitivité du complexe de Martorell et le protéger d'éventuelles hausses des coûts de l'énergie.
Inovyn, dont Solvay a quitté le capital l'an dernier (CPH n°755), se revendique parmi les trois plus grands acteurs mondiaux des vinyliques. Déployé dans 10 pays européens, cette division d'Ineos recense 4 300 salariés et affiche un chiffre d'affaires de plus de 3,5 milliards d'euros.