Un soir, bien calé dans ma voiture au beau milieu des habituels embouteillages du périphérique parisien, voilà que passe à la radio une émission sur ces nouvelles « applis » (Yuka, Kwalito, Foodvisor...) qui nous conseillent sur les produits alimentaires que nous achetons, il suffit pour cela de scanner avec son smartphone la composition de l'article et on nous dit si c'est bon ou mauvais pour notre santé. Trop salé, trop sucré, trop gras... Bref, on nous dit en gros s'il faut ou non acheter ces produits ! Comment ça marche ? Ces sites s'appuient sur des bases de données élaborées par différents laboratoires, et rendent leurs verdicts. Évidemment, les grands groupes alimentaires suivent à la loupe ces informations, car pour eux il s'agit ni plus ni moins que de la mort ou la survie d'un produit ! Mais qui est derrière ces laboratoires ? Des organismes d'État ? Indépendants ? Des scientifiques sûrement ! et pourquoi pas des « influenceurs » si à la mode en ce moment. Bref, un peu flou tout ça. L'émission se poursuivant, la question est posée : pourquoi ne pas étendre ce système à d'autres domaines ? Premier cité : les cosmétiques, et l'on apprend que deux de ces nouvelles « applis » se sont lancées dessus ! Autres secteurs visés, les produits de droguerie, et bien évidemment, les peintures ! Allons bon, nous avions les réglementations de plus en plus contraignantes, voilà qu'arrive par-dessus « l'effet d'opinion » ! Rappelons-nous l'affaire des glycols. Plus proche de nous, un magazine de consommateurs a publié, il y a quelques mois, un numéro dénonçant toutes les friandises contenant de l'oxyde de titane ! Donc, déjà condamné dans l'opinion publique, alors que, réglementairement, aucun statut n'a encore été prononcé. Bref, c'est la porte ouverte à toutes les suspicions ! Bon courage à tous nos fabricants, qui voient une nouvelle « épée de Damoclès » se dresser au-dessus de leurs têtes.
* Association française des techniciens des peintures, vernis, encres d'imprimerie, colles et adhésifs