L'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) a communiqué les résultats du projet Predimol.
Ce programme conduit entre 2010 et 2014 vise à mettre au point des méthodes d'estimation quantitative et rapide des propriétés physico-chimiques de substances nécessaires à l'enregistrement dans Reach. Coordonné par l'Ineris, Predimol associe IFP Énergies nouvelles, Chimie Paris Tech, le laboratoire de chimie-physique de l'université Paris XI ainsi que les sociétés Materials Design et Arkema. « Les méthodes classiques d'expérimentation en conditions réelles sont contraignantes notamment en termes de coûts et de temps pour répondre aux exigences réglementaires. Les méthodes "alternatives" sur lesquelles se sont focalisées Predimol (QSPR) utilisent la structure moléculaire d'une substance pour identifier et comprendre sa dangerosité », explique Patricia Rotureau, déléguée scientifique de la Direction des risques accidentels de l'Ineris. Le projet a ainsi permis de développer deux modèles prédictifs distincts : le premier sur la stabilité thermique des peroxydes organiques, et l'autre sur l'inflammabilité des amines.
En outre, ces développements ont permis l'amélioration de la plateforme conçue par Materials Design, aidant à automatiser la préparation, la soumission et l'analyse de grandes quantités de calcul de propriétés physico-chimiques. Bien que Predimol soit clôturé, l'Ineris poursuit ses travaux pour l'élaboration de nouveaux modèles pour d'autres composés. Outre l'aspect réglementaire, la mise au point de ces deux méthodes de prédiction ouvre la porte à une nouvelle approche de R&D, le « Safety by design ». Elle pourra aider également les industriels à mettre en place une politique de substitution de produits dangereux.