Afin d'améliorer la prise en charge des maladies professionnelles liées aux pesticides, les ministres de la Santé, de l'Agriculture, du Travail et de la Recherche ont déclaré qu'ils souhaitaient « approfondir les travaux actuellement menés sur les expositions à ces produits ». Pour ce faire, Agnès Buzyn, Stéphane Travert, Muriel Pénicaud et Frédérique Vidal ont missionné l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Ces derniers devront ainsi fournir une étude actualisée des liens entre pathologies et exposition professionnelle aux produits phytosanitaires. Le gouvernement va également réaliser un travail de concertation avec les représentants des organisations agricoles afin d'étudier les pistes d'amélioration éventuelles de la prise en charge des maladies professionnelles pour les exploitants. Le ministère de l'Agriculture va aussi lancer une campagne de communication visant à promouvoir le port d'équipement de protection individuelle phytopharmaceutiques.
L'amélioration de la prise en charge de ces maladies est préconisée par un rapport relatif à la création d'un fonds d'aide aux victimes de produits phytosanitaires. Celui-ci recommande d'améliorer en priorité le système de réparation pour les victimes, dans le cadre des régimes accidents du travail et maladies professionnelles. Selon les ministres, « cette amélioration pourrait passer par la création ou l'actualisation des tableaux de maladies professionnelles ou par la diffusion de recommandations à destination des comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP) pour harmoniser les décisions de reconnaissance pour les maladies professionnelles ne relevant pas des tableaux ».