Le recentrage du groupe sur le polyéthylène téréphtalate (PET) se poursuit. La Seda de Barcelona vient de se désengager partiellement de sa filiale Artenius Sines, seule entité du groupe catalan impliqué dans l'acide téréphtalique purifié (PTA). Alors que La Seda envisageait de maintenir sa présence à 51 % dans le capital d'Artenius Sines, sa part est finalement tombée à 41 %. Les 59 % restants sont désormais aux mains de trois fonds d'investissements portugais : ECS Capital, Caixa Capital et InnovCapital. Une opération qui a permis d'injecter 96,9 millions d'euros d'argent frais dans le capital. En parallèle, La Seda a annoncé que le gigantesque projet industriel d'Artenius Sines serait mis en service avant juin 2011.
A l'origine, cette usine de 700 tonnes par an de PTA à Sines, au Portugal, aurait dû démarrer ses productions début 2010 mais a été retardée par la crise. Lancé en 2008 (CPH n°426), ce projet industriel représenterait la moitié des capacités de PTA nécessaires à la demande européenne annuelle actuellement non satisfaite selon la Seda. Et les chiffres sont à la hauteur de l'importance du projet : l'investissement nécessaire se porte à 426 M€ pour un revenu escompté de 430 M€ par an. Si c'est séduisant sur le papier, le groupe ne veut toutefois pas s'y consacrer pleinement. José Luis Morlanes, président de La Seda confirme d'ailleurs que si l'usine de Sines sera un actif stratégique, elle ne le sera pas pour le groupe, « puisque la production de PTA n'entre plus dans notre stratégie ». La Seda préfère se concentrer sur la production de PET et la production d'emballages PET, ses activités principales, et se désengager de ses productions en amont. En juin dernier, le groupe avait notamment cédé sa filiale Industrias Químicas Asociadas (IQA), centrée sur la production d'oxyde d'éthylène (CPH n°512).
Le Capital d'Artenlus Sines, en %
Source : Le Seda de Barcelona