La société australienne Orica va devoir changer ses plans. Elle avait annoncé au printemps son intention de confier la destruction de déchets d’hexachlorobenzène à la société Trédi, qui les aurait incinérés dans son usine de Salaise-sur-Sanne (Isère, CPH n°678).
Une demande d’autorisation d’importation depuis l’Australie de 9 000 tonnes de déchets a depuis été déposée par Orica auprès de la préfecture de l’Isère. Mais le groupe australien s’est heurté au refus de Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie. Celle-ci a donné instruction au Préfet de l’Isère de s’opposer à cette importation « au nom du principe de précaution, compte tenu du risque de pollution marine en cas d’avarie du navire pendant le transport, et du principe de proximité, qui exige que les déchets soient traités à proximité de leur source de production ». « Le transport de déchets dangereux en provenance des antipodes constitue une aberration écologique », a en outre décrété Ségolène Royal. La ministre préconise par ailleurs l’exportation des technologies de traitement françaises « pour permettre la réalisation d’unités de traitement adaptées, proches des activités productrices de déchets ».