Le
groupe pétrolier BP a annoncé qu'il allait procéder à une
restructuration des opérations du site écossais de Grangemouth afin
d'améliorer sa compétitivité, conduisant à la suppression de
1 000 emplois sur les 2 500 employés de BP à
Grangemouth. Elle devrait s'étaler sur une période de deux
ans.
Cette décision marque la fin d'une réflexion portant sur
l'organisation du site, la structure des actifs, et ses
performances financières, ces dernières ayant été mises à mal
par un ralentissement économique mondial, " sans
précédent " selon BP.
Selon Colin Maclean, directeur du complexe, " nous
vivons une période difficile pour l'ensemble des personnes
travaillant à Grangemouth. Afin de s'assurer que ce site reste sûr,
moderne, et équipé pour faire face à l'accroissement de la
compétitivité sur le marché mondial, nous n'avons d'autre choix que
de le transformer ".
La réorganisation portera sur les trois grandes activités
du site, le raffinage, la pétrochimie et le terminal du pipeline de
Forties, et rassemblera ces activités au sein d'une seule
organisation, qui devrait simplifier les opérations de la
plate-forme. Ainsi, BP envisage de fermer l'unité de
polyéthylène Rigidex 2, devenue obsolète, tout comme la
plus petite des trois unités de distillation du brut de la
raffinerie. Le site de Grangemouth dispose d'une capacité
globale de 1,5 Mt/an en ce qui concerne les activités
pétrochimiques, et a fait l'objet de plusieurs investissements de
la part de BP, investissements dont le montant s'élève à
500 M£. BP y produit entre autres de l'éthanol, du
polyéthylène, du polypropylène, du benzène, du butadiène et des gaz
propulseurs pour aérosols.
Cette annonce intervient alors que BP Chemicals a vu son
chiffre d'affaires sur neuf mois augmenter de 6,4 % à
9 Mrds $, tandis que le résultat opérationnel sur
neuf mois est passé de 842 M$ l'an passé à 195 M$ cette
année, soit une baisse de 76 %. Les investissements et
acquisitions ont augmenté de 24,1 % sur la période, à
1,3 Mrd $, en partie à cause de l'acquisition des
50 % de participation dans Erdölchemie détenus par Bayer.
Commentant la mauvaise performance de la division Chimie,
toujours minée par une faible demande et une détérioration des
marges, le directeur général de BP, John Browne, s'est voulu
philosophe. " Les bonnes années sont réellement bonnes
et peuvent compenser de nombreuses années difficiles ",
a-t-il estimé, jugeant que le groupe n'avait pas intérêt à se
retirer complètement du secteur en dépit des difficultés qu'il
traverse. Pour limiter les dégâts, le groupe " réduit
ses investissements et ses coûts dans ce secteur et se concentre
sur ses points forts ", a-t-il ajouté, précisant que
le niveau des investissements en 2002 devrait être inférieur de
moitié à celui de cette année.
Pétrochimie/BP restructure le site britannique de Grangemouth, après neuf mois difficiles
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