Le groupe saoudien Sabic a décidé de ne pas poursuivre pour l'instant son projet de construction d'un nouveau vapocraqueur à Geleen (Pays-Bas). Une décision que le groupe justifie par « un coût financier et des risques actuellement trop élevés pour réaliser cet investissement à Geleen, notamment en raison de l'augmentation des prix dans le domaine de l'ingénierie et de la construction ».
Devant initialement
nécessiter un investissement d'un milliard d'euros et démarrer en
2009, le vapocraqueur devait fournir de 650000 t/an de propylène et
400000 t/an d'éthylène. De quoi augmenter de moitié les capacités
de production d'éthylène de Sabic Europe, actuellement à 1,2
million de tonnes par an. En aval, il devait alimenter des unités
de polyéthylène et de polypropylène, dont la production était
principalement destinée aux marchés d'Europe de l'Est.
Sabic, qui avait pris pied
sur le vieux continent en 2002, avec le rachat des activités
pétrochimiques de DSM pour 2,25 Mrds € , n'entend pas pour autant
renoncer à son expansion en Europe. Il va notamment étudier au
cours des prochains mois l'augmentation des capacités de ses unités
existantes. Cette annonce intervient alors qu'Ineos a fait part la
semaine dernière de son intention d'augmenter de 100000 t/an ses
capacités de production à Cologne (Allemagne), et que BASF doit
porter à 1,08 Mt/an la taille de son unité d'Anvers (Belgique) en
2007.