Selon le SPMP
(Syndicat des producteurs de matières plastiques), la production
française de matières plastiques a établi un nouveau record l'an
dernier avec 6 millions de tonnes produites. Avec un
taux de croissance de 3,5 %, la progression est certes
honorable, mais marque néanmoins le pas par rapport à 1997. De
fait, l'analyse des capacités de production révèle un taux de
marche en diminution, de l'ordre de 85 % toutes matières
plastiques confondues. Ensuite, cette hausse de la production
masque des disparités selon les matières. Ainsi, si du côté du
polyéthylène et du polypropylène, la croissance est restée
soutenue avec respectivement + 4,7 et
+ 6,8 points de hausse, la production des
styréniques est, en revanche, demeurée stable et celle du
PVC a diminué de 4 %.
En outre, sous l'effet conjugué des demandes de baisse réclamées
par les grands donneurs d'ordre et du déséquilibre entre l'offre et
la demande provoqué par la crise asiatique, les prix des
matières ont fortement reculé : en moyenne 30 % pour les
grands thermoplastiques, précise le SPMP. Résultat : les
marges ont été réduites malgré une baisse du prix des matières
premières pétrolières et le solde de la balance commerciale a
reculé. De 6,6 milliards de francs en 1997, celui-ci est passé
à 4,3 milliards de francs l'an dernier, du fait d'une
baisse de 3 % des exportations. Une perte sèche pour
les producteurs français qui, sans remettre en cause la bonne
marche de cette industrie, pourraient retarder leurs projets
d'extension dans l'Hexagone alors que la demande nationale ne
faiblit pas. La consommation réelle estimée de matières plastiques
a, en effet, augmenté de 4,5 % à 4,9 millions de tonnes
l'an dernier en France.
Quant aux perspectives de croissance, elles devraient de nouveau
être favorables, estime le SPMP. "La récupération de la croissance
devrait s'effectuer vers la fin de l'année", indique Dominique
Huillard, président du SPMP, qui ajoute que "les nouvelles en
provenance d'Asie sont relativement bonnes. Il y a des signes avant
coureurs d'un rebond important dans cette région." Par ailleurs,
" les mécanismes de substitution (des autres matières par les
plastiques) sont loin d'être terminés et les pays émergents se
mettent à consommer fortement", estime le président du SPMP qui
s'attend, de ce fait, à "un regain d'activité dans las années à
venir".
Les arbitrages promettent donc d'être difficiles ces prochains
mois dans les états-majors des producteurs français même si, in
fine, compte tenu de la concurrence mondiale ils n'ont d'autre
choix que monter en puissance ou disparaître. n
Plastiques/Nouveau record de la production française
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