KoSa, joint-venture créé en 1998 entre l'américain
Koch Industries et le mexicain Imasab, pour reprendre les activités
de Celanese (ex-Hoechst) dans le polyester - à l'exception des
activités européennes vendues à l'indonésien Multikarsa - vient
de reprendre pour 162 M$ la dernière unité de Celanese
dans le polyester, située à Milhaven (Ontario) au Canada. Cette
unité n'avait pu être reprise lors de l'accord de 1998 car elle
appartenait à Celanese Canada, une société cotée et détenue
seulement à 54 % par Hoechst.
KoSa, qui commercialisait déjà dans le cadre d'un accord
exclusif le polyester produit à Milhaven, finalise ainsi
complètement le rachat du polyester de Celanese. L'ensemble des
activités dans le polyester reprises par KoSa à Celanese pèse
environ 3 Mrds $.
Celanese a, par ailleurs, publié pour les neuf mois de
l'exercice en cours une perte nette de 262 M d'euros, à
comparer à une perte de 6 M d'euros sur la même période de
l'an dernier. " La concurrence mondiale s'est accrue du
fait des surcapacités et de la pression sur les marges en raison
des prix élevés des matières premières ", a estimé
Celanese.
Le groupe a accusé une perte d'exploitation de 272 M
d'euros sur les neuf premiers mois de 1999, contre un bénéfice de
123 M d'euros lors de la même période de 1998. Au niveau des
résultats opérationnels, la situation s'est cependant redressée au
troisième trimestre, la perte atteignant 34 M d'euros contre
238 M d'euros sur les six mois. " Avec une
conjoncture plus favorable, les perspectives de
croissance vont s'améliorer ", estime Celanese. Mais le
groupe pense toujours se heurter à des problèmes de surcapacités
l'an prochain.
Sur les trois premiers trimestres de 1999, le chiffre d'affaires
du groupe s'est élevé à 3,3 milliards d'euros, en baisse de
7 %.
Pour l'ensemble de l'année en cours, Celanese s'est déclaré
"réservé". En raison de l'accélération de son programme de
restructuration, il s'attend au quatrième trimestre à " des
dépenses exceptionnelles plus élevées que sur les neuf premiers
mois ". Les désinvestissements déjà engagés devraient
en revanche conduire à un " apport de liquidités
considérable ", affirme Celanese qui mise sur un chiffre
de 800 à 900 M d'euros. Outre la vente de son unité
canadienne de polyester, le groupe a déjà conclu des accords pour
la vente de sa participation de 52 % dans Copley (médicaments
génériques) à Teva, celle de 50 % dans le producteur de
polypropylène Targor à BASF (qui va fusionner ses polyoléfines avec
Shell) et celle de 46 % dans Dyneon (fluoropolymères) à
3M.
Polyester/Celanese revend sa dernière unité de polyester à KoSa
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