BP
a décidé de fermer son unité de polyéthylène basse densité (PEbd)
de Wilton d'une capacité de 100 000 tonnes/an
" en raison des conditions difficiles du marché ".
" Dans un contexte hautement compétitif, il a été de plus
en plus difficile de maintenir la rentabilité de cette unité.
Celle-ci est âgée (elle date de 1974) et ses importants coûts de
production et de maintenance, ajoutés à la compétition
d'installations plus grandes et plus récentes font de Wilton une
unité non rentable ", explique Donald Austin, manager du
site.
L'unité sera arrêtée en octobre. Elle sera détruite et le
terrain libéré totalement en 2002.
BP disposera après cet arrêt d'une capacité totale d'environ
1,7 million de tonnes par an dans le polyéthylène. En
Europe, le groupe exploite une unité de polyéthylène basse densité
linéaire (PEbdl) de 300 000 tonnes/an sur son site
écossais de Grangemouth. Sur le même site, une nouvelle capacité de
185 000 tonnes/an de polyéthylène haute-densité (PEhd)
portera à 485 000 tonnes/an la capacité du site.
A Lavéra (France), le groupe possède une unité de PEhd/PEbdl de
250 000 tonnes/an et à Dormagen (Allemagne) une unité de
PEbd de 350 000 tonnes/an et une unité de PEbdl de
220 000 tonnes/an. Le groupe est désormais le seul
propriétaire de ces unités allemandes d'Erdölchemie qu'il
partageait auparavant avec Bayer. Enfin, BP est aussi présent dans
le cadre de joint-ventures en Indonésie, en Malaisie et aux
Philippines.
Concernant le PEhd, BP a confirmé son accord avec Solvay qui
prévoit, entre autres (Chimie hebdo n°113, p.3) la mise en
commun du PEhd des deux groupes dont l'unité de Grangemouth de
BP. Cependant cette opération nécessite encore l'accord des
autorités de la concurrence.
Solvay apporte plusieurs unités aux Etats-Unis mais également
son unité française de Sarralbe (Moselle). Les syndicats du site
s'inquiètent et remarquent qu'aucun pipeline d'éthylène,
matière première du polyéthylène, ne les relie à BP. " Il
faut donc savoir si BP a l'intention d'investir et de construire
près du site un vapocraqueur ", réclament t-ils. Un projet
qui paraît pourtant improbable du fait de la situation enclavée de
Carling, loin des ports. En revanche, l'idée avancée par certains
pétrochimistes et notamment Atofina, qui exploite des unités à
Carling dont un vapocraqueur, de relier cette région au réseau
d'éthylène ARG, permettant ainsi de réaliser une boucle avec les
sites méditerranéens, allemands, belges et néerlandais, semble
confortée.
Polyéthylène/BP ferme son unité de Wilton
Nous vous recommandons

Naissance du numéro 1 mondial des styréniques
En fusionnant leurs activités dans le domaine des styréniques, BASF et Ineos font émerger le nouveau numéro 1 mondial. Il évoluera sous le nom de Styrolution.On ne voit pas tous les jours émerger un « player » de plus de 5 milliards d'euros de[…]