Le britannique
Reckitt & Colman et le néerlandais Benckiser ont
annoncé un projet de fusion. Le nouvel ensemble, baptisé Reckitt
Benckiser, deviendrait numéro un mondial du secteur des
produits de nettoyage ménagers à l'exclusion des lessives, avec
un chiffre d'affaires dépassant 4,5 Mrds d'euros. Il
serait également bien placé dans les produits de soins pour le
corps, loin cependant des leaders
Procter & Gamble et Unilever, qui atteignent des
chiffres d'affaires de plusieurs dizaines de milliards d'euros,
mais se rapprochant des poids moyens Colgate Palmolive ou Henkel.
Cette union est destinée notamment à faire face à la grande
distribution. Les deux groupes poursuivent la même stratégie de
positionnement sur des niches afin de ne pas lutter de front avec
les leaders, et possèdent la même vision de la décentralisation :
une usine par spécialité.
Le projet a été approuvé par les conseils d'administration des
deux sociétés. La fusion doit se faire sur la base d'une offre
d'échange de cinq actions Reckitt & Colman pour une action
Benckiser. Les actionnaires du premier détiendront environ
59,1 % de l'ensemble, contre 40,9 % pour ceux de
Benckiser. Alan Dalby, président de Reckitt & Colman
et futur président du nouveau groupe, a souligné que cette alliance
" crée des opportunités significatives en termes de hausse
des profits et de réduction des coûts ". Compte tenu d'un
" accroissement important de l'effort marketing ",
Reckitt Benckiser table sur " une économie annuelle avant
impôts d'au moins 75 M£ " d'ici à la fin 2001. La
société aura son siège en Grande-Bretagne, et sera cotée à la
Bourse de Londres.
Les analystes n'excluent pas la possibilité d'une
contre-offre sur Reckitt & Colman, qui reste fragile de par
sa taille et ses mauvais résultats.
Reckitt & Colman a annoncé un programme de suppression de
1500 emplois sur 16000. Le britannique compte ainsi
réaliser des économies de près de 45 M£ d'ici à la
fin 2000, qui seront redéployées au sein des activités
marketing et R&D. Au premier semestre 1999, Reckitt &
Colman a affiché des bénéfices avant impôts et exceptionnels de
78,3 M£, en baisse de 51,2 %. Le groupe a connu
récemment des difficultés de gestion, qui se sont notamment
traduites par la démission en février dernier de Vernon Shankey,
CEO de Reckitt.
Reckitt & Colman, qui vend des produits ménagers sous des
marques comme Woolite, Wizard, Harpic, Lysol ou Air Wick, a réalisé
en 1998 un chiffre d'affaires de 2,2 Mrds £
(37 % en Amérique du nord et 31 % en Europe). Benckiser,
quant à lui, est notamment leader dans le secteur des produits pour
machines à laver la vaisselle, avec des marques comme Calgonit,
Electrasol et Jet Dry, et des adoucissants d'eau (Calgon). En 1998,
il a réalisé un CA de 3,9 Mrds de florins (1,8 Mrd
d'euros), dont 67 % en Europe de l'Ouest et 14 % en
Amérique du Nord.
Produits ménagers/Fusion entre Reckitt & Colman et Benckiser
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