Produits naturels/Cognis investit dans les extraits végétaux

La filiale du groupe Henkel, indépendante depuis août 1999, entre dans le marché des extraits végétaux en achetant la société espagnole Laboratorios Dr Vinyals, qui appartenait au groupe pharmaceutique espagnol Amifarma. " Les extraits végétaux représentent une source d'actifs dont les applications ne sont plus limitées aux seuls secteurs traditionnels des compléments alimentaires et de la pharmacie, mais concernent les produits cosmétiques, l'industrie alimentaire ", a commenté Carmen Arias, en charge de cette nouvelle unité et responsable européen de Cognis Nutrition and Health - dont la gamme comprend la vitamine E, des phytostérols, des caroténoïdes et des esters de lutéine - tous extraits de matières premières naturelles. Selon le Saskatchewan Nutraceutical Network, les extraits botaniques ont une croissance de l'ordre de 18 % par an depuis 1997 et constituent le segment le plus porteur du marché des aliments fonctionnels (functional foods) qui au niveau mondial devrait représenter des ventes de l'ordre de 500 Mrds $ (70 Mrds $ en 1999). Réalisant un chiffre d'affaires d'environ 12,5 M€ (70 % à l'export), et basée à Barcelone, Laboratorios Dr Vinyals produit, à partir de nombreuses espèces botaniques, des extraits secs standardisés, des extraits purifiés, des produits purs ainsi que des dérivés de réglisse. Cognis Nutrition and Health est intégrée à l'activité Care Chemicals qui produit des ingrédients, des additifs et des actifs destinés aux industries de la cosmétique et de la détergence, mais aussi aux marchés alimentaires, de la nutrition et de la santé. Cette division a réalisé des ventes de 347 M€ en 1999, ventes réparties entre les tensioactifs (438 M€), les produits pour le soin (188 M€) et les aroma chemicals (21 M€). Le groupe Cognis - basé désormais aux Pays-bas - a réalisé en 2000 un CA total de 3,2 Mrds € (+11,6 %) et un bénéfice opérationnel de 220 M€ (+23 %). Rappelons qu'Henkel avait annoncé sa volonté de vendre sa filiale Cognis en février dernier, chargeant la banque d'investissement américaine Merill-Lynch d'organiser la vente pour un montant estimé entre 3 et 3,5 Mrds € par les analystes. Philippe Millet