L'Américain Georgia Gulf
rachète la société canadienne Royal Group, pour environ 1,7
milliard de dollars canadiens (1,2 Mrd € ), afin d'intégrer en aval
sa production de résines vinyliques. Royal Group, qui a réalisé
l'an dernier un chiffre d'affaires de 1,7 milliard de dollars
canadiens, pour une perte nette de 270 M CAD (190 M€ ), est en
effet spécialisé dans les produits en PVC destinés à la
construction. De son côté, Georgia Gulf est le troisième producteur
américain de résines de PVC, avec une capacité de 1,2 Mt/an,
derrière Shintech (2,36 Mt/an) et Oxyvinyls (1,49
Mt/an).
Avec cette opération,
Georgia Gulf, dont les ventes annuelles s'élèvent à 2,3 Mrds $ (1,8
Mrd € ), sera désormais présent dans l'ensemble de la chaîne de
valeur des produits vinyliques, de la production de chlore-soude
jusqu'au produit fini. En aval, ses activités étaient jusqu'alors
centrées sur la fabrication de compounds de PVC, dont il peut
produire 240000 t/an (voir schéma). Royal Group dispose également
de ses propres capacités de PVC, via sa filiale Royal Polymer.
Celle-ci détient à Sarnia (Canada) une usine de 220000 t/an. Mais
Georgia Gulf s'interroge sur la fermeture de cette usine, en raison
de son ancienneté, alors qu'il mène des travaux d'extension de son
site de Plaquemine (Louisiane), avec l'ajout d'une ligne de 204000
t/an qui portera les capacités de l'usine à 770000 t/an en 2008.
Cette intégration en aval dans l'industrie nord-américaine du PVC
n'est pour l'instant que peu répandue. Parmi les principaux
acteurs, seul Westlake a adopté cette stratégie, dès 1984. Mais ce
mouvement devrait se généraliser, estime ce dernier. Par ailleurs,
à la différence de Georgia Gulf, Westlake bénéficie également d'une
intégration dans l'éthylène, utilisé pour la synthèse du chlorure
de vinyle monomère.
D'après la société
Freedonia, la demande nord-américaine en PVC devrait progresser de
2,8 % par an d'ici à 2010 et dépasser cette année les 16 Mt/an. Une
croissance directement liée à celle du PIB et qui est
principalement tirée par la construction, ce qui justifie en partie
la reprise de Royal Group. Selon Georgia Gulf, ce rapprochement lui
permettra également de réduire son exposition à la volatilité des
matières premières, mais aussi de développer ses capacités
d'innovation. Des économies sont par ailleurs attendues au niveau
des coûts logistiques des deux sociétés. Georgia Gulf table ainsi
en 2007 sur une amélioration de 64 M$ de son bénéfice net grâce à
cette opération. Il entend également tirer 200 M$ de la vente de
différents actifs immobiliers et de la cession d'activités rendues
inutiles par l'intégration. Des cessions qui pourraient notamment
concerner Royal Plastics, filiale du groupe canadien spécialisé
dans les compounds. Georgia Gulf réalise ainsi la troisième
acquisition de taille de son histoire, après celle de North
American Plastics en 1998, et surtout de Condea Vista en 1999.
Cette dernière lui avait permis de renforcer ses activités dans le
VCM, le PVC et les compounds.
PVC : Georgia Gulf s'intègre en aval avec le rachat de Royal Group
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