La
Compagnie rhénane de raffinage (CRR), située au nord de Strasbourg,
mobilise son personnel pour survivre. Ses dirigeants considèrent
en effet que son avenir, toujours incertain, est mieux assuré
aujourd'hui qu'en 1998, moment où la raffinerie avait renoncé à la
construction d'une unité permettant d'abaisser la teneur en benzène
des essences de 5 % à 1 %. La mise en place de
nouvelles normes de carburants plus "propres", les surcapacités de
raffinage en Europe, la faiblesse des marges dans cette
activité : tous ces éléments conduisaient alors à craindre une
fermeture prochaine de la seule raffinerie alsacienne.
La décision d'investir dans le "grand arrêt" de 1999,
opération périodique coûteuse et d'organiser le transfert par
barges, via le Rhin, de demi-produits (300 000 tonnes par
an) vers la raffinerie de Godorf, en Allemagne, qui possède une
unité de dé-benzénisation, a cependant été prise en 1999.
Cette décision donnait à l'usine alsacienne un sursis, dans
l'attente de plus grandes certitudes sur la mise en place des
nouvelles normes européennes sur les carburants "Auto Oil II".
La poursuite d'une activité pétrolière sous la forme d'un simple
dépôt représente en effet, pour les élus, la pire des hypothèses
puisqu'elle rendrait très difficile toute réindustrialisation du
site avec des activités nouvelles et ferait perdre d'importantes
recettes fiscales. Aidé par deux consultants privés et une
université strasbourgeoise, le comité de pilotage mis rapidement en
place avait pour mission d'offrir à chaque salarié une appréciation
plus précise et individualisée de son devenir professionnel.
Compte tenu des résultats de son plan 1998-2000, la direction
lançait un nouveau programme de compétitivité sur trois ans.
L'ensemble du raffinage français a connu une bonne année 2000, avec
une amélioration de ses marges. La raffinerie alsacienne aussi.
Après les 40 millions de francs d'économies dégagés au
terme du plan 98-2000, son objectif est d'atteindre une économie
supplémentaire de 40 millions par an en 2002. Sur le plan
de l'emploi, l'effectif de la raffinerie devrait être ramené de 250
à 220 postes à la fin de 2001.
Michèle Herzberg
Raffinage/Nouvel espoir pour la Compagnie rhénane de raffinage
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