Le Belge Tessenderlo vient d'annoncer une restructuration de sa division Chimie (chimie minérale, chlore-soude et PVC), qui devrait se traduire par la suppression de 240 emplois, dont 197 dans la province du Limbourg en Belgique. Dans le détail, ce programme, baptisé « Target 2007 », prévoit tout d'abord la fermeture en Belgique de l'unité de sulfates de potasse située dans la ville de Tessenderlo, ainsi que le transfert sur ce site de la direction de la division, dont les 49 employés sont actuellement basés à Bruxelles.
Plus largement, les
fonctions support des trois usines limbourgeoises (TCT, LVM à
Tessenderlo, et TCH à Ham) seront fusionnées. Ces sites emploient
1419 personnes au total, alors que le siège bruxellois compte 186
collaborateurs.
La France, premier marché
national du groupe avec 22 % de son chiffre d'affaires total en
2005, est également concernée: le centre de recherche sur le PVC de
Verneuil-en-Halatte (Oise) sera fermé et ses activités seront
également déplacées en Belgique. Selon un porte-parole du groupe,
22 suppressions de postes sont prévues dans l'Hexagone. Par
ailleurs, le groupe va revoir la structure de son service
commercial européen – présent en Allemagne, en France, en Italie,
aux Pays-Bas, en Pologne, en Espagne et en Suisse. Tessenderlo
attend de ces mesures, qui devraient être effectives début 2007,
une amélioration de 30 millions d'euros de son résultat
opérationnel, principalement au niveau de la division Chimie. Cette
dernière est la plus importante du groupe: elle représente 44 % du
chiffre d'affaires total, avec des ventes qui se sont élevées l'an
dernier à 888 M€ . Mais selon le groupe, « les résultats du secteur
d'activités Chimie en Europe ont baissé de manière inquiétante ces
dernières années. Depuis l'an 2000, les divisions de chimie
minérale et PVC/chlore-soude font face à une tendance à la baisse
de la productivité et de la rentabilité ».
Des difficultés qui sont
justifiées par « une modification rapide des conditions de marché,
une concurrence mondiale accrue et le prix élevé des matières
premières ». De plus, ajoute le groupe, « en Belgique, les usines
sont même structurellement en perte ». Pourtant, même si elle a
subi une forte baisse de son résultat opérationnel l'an dernier (-
71,4 %), la division reste bénéficiaire avec 12 M€ . Les deux
autres divisions, Spécialités et Transformation de plastiques, ont
également souffert en 2005, avec une rentabilité qui a baissé de
28,6 % et 2,2 % respectivement. Au total, c'est une baisse de 62,3
% de son résultat opérationnel qu'a encaissé Tessenderlo l'an
dernier. Et pour cette année, Gérard Marchand, p-dg du groupe,
table sur des résultats sensiblement similaires à ceux de
2005.