L'affaire du retrait du Baycol/Lipobay ne va pas
seulement ternir l'image de Bayer et plomber les prochains
résultats. De l'avis des experts du secteur, elle devrait
contraindre le groupe de Leverkusen à se séparer purement et
simplement de sa branche pharmacie, à l'image de ce qu'a fait BASF
à la fin de l'année dernière, ou à tout le moins de chercher un
partenaire. " Bayer a deux options stratégiques pour sa
branche pharmaceutique : soit fusionner avec une autre société
pharmaceutique [...] soit vendre cette branche pour récupérer des
liquidités ", concluent les analystes de la banque Lehman
Brothers dans une note.
Une option qu'ont rejeté les dirigeants de Bayer jusqu'à la
mi-août, après avoir, en juillet, considéré comme
" envisageable " une coopération ou une alliance
avec une entreprise pharmaceutique, précisant toutefois
qu'" un abandon de la stratégie des quatre piliers
(santé, agrochimie, polymères et chimie) n'est certainement pas la
bonne conclusion à tirer " de cette affaire selon M.
Schneider. A la mi-août, le groupe s'est orienté vers un changement
notable de stratégie avec la possibilité d'une vente, au moins
partielle, de sa division pharmacie. A titre personnel, M.
Schneider a réaffirmé qu'il ne favorisait pas l'option d'une vente
pure et simple de l'activité pharmacie.
M. Schneider a cependant indiqué que le groupe s'apprêtait à
" revoir en profondeur sa stratégie pharmacie ".
Le groupe de Leverkusen aura établi " les bases d'une
discussion dans quelques semaines " à ce sujet, destinées
à être exposées au conseil de surveillance.
" Il y a déjà des candidats " à une
coopération avec Bayer dans le domaine de la pharmacie, a cependant
déclaré M. Schneider. " Deux entreprises pharmaceutiques de
renommée nous ont appelé ", a-t-il ajouté, sans révéler
les noms des prétendants. Parmi les scénarios possibles, une
coopération avec une autre société reste plus probable que la vente
d'une part majoritaire. Merck, Sanofi-Synthélabo, présents dans les
anticholestérols pourraient être intéressés. GlaxoSmithkline
aurait déjà proposé environ 15 milliards de dollars pour la
pharmacie du groupe allemand.
Avec le néerlando-suédois Akzo Nobel et le belge Solvay, Bayer
est l'un des derniers groupes européens à rester attaché à une
stratégie de " conglomérat " d'activités chimiques
diversifiées. Une stratégie à contre-courant de la tendance du
secteur où les géants tendent à se concentrer sur l'une ou l'autre
des activités, à l'image de BASF qui a vendu sa pharmacie ou
d'Aventis qui s'apprête à se délester de son agrochimie.
Résultats/Bayer envisage désormais de lâcher sa pharmacie
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