Royal Dutch Shell a vu ses bénéfices diminuer pour la
première fois depuis deux ans et demi au cours du troisième
trimestre 2001. Son résultat net hors résultat exceptionnel a ainsi
reculé sur trois mois de 17 % à 2 686 millions de
dollars (3 Mrds euros). Ce recul est lié à la
baisse du pétrole brut, lui-même provoqué par le ralentissement de
la demande mondiale. Mais le secteur chimie du groupe a
largement contribué à ce recul avec un bénéfice, en chute de
87 % à 28 M$ (contre 224 M$ pour le troisième
trimestre 2000). Ce bénéfice comprend une charge de 13 M$
suite à la restructuration de certaines unités européennes. Les
ventes ont également reculé de 37 % à 2 583 M$.
Sur neuf mois, ce chiffre a baissé de 31 % tandis que le
bénéfice a chuté de 75 %. Parallèlement, le groupe, qui est
très présent dans les polymères au travers de Basell, a réduit
fortement ses investissements de 627 M$ pour les neuf premiers
mois de l'année 2000 à 482 M$ cette année.
De son côté, ExxonMobil a également enregistré un recul de
son bénéfice à 3 180 M$ (-29,2 %) au cours du
troisième trimestre, la chimie étant la plus touchée avec une
baisse de 30,8 % à 108 M$. Mais cette baisse reste
relativement plus faible que chez la plupart des pétroliers, grâce
aux nouvelles capacités pétrochimiques à Singapour et en
Arabie Saoudite. Ces investissements ont permis en partie de
compenser le recul des ventes aux Etats-Unis, mais le chiffre
d'affaires est cependant en recul au troisième trimestre à
4 051 M$ (-23,4 %). Sur neuf mois, le chiffre
d'affaires recule de 7,2 % à 14 852 M$, malgré une
hausse du volume des ventes de 1 %. Sur cette période (hors
éléments exceptionnels), le bénéfice a chuté de 47,4 % à
498 M$.
Lyondell Chemical qui détient 41 % du producteur
d'oléfines et de polyoléfines Equistar a encore plus souffert de la
conjoncture avec une perte nette de 16 M$ au troisième
trimestre (perte de 67 M$ y compris les coûts relatifs à
la fermeture de la production de diisocyanates aliphatiques à Lake
Charles). Les résultats du troisième trimestre ont certes
bénéficié " du recul continu du prix du gaz naturel et
de l'énergie mais celui-ci a été plus que compensé par des très
faibles marges dans la pétrochimie et le MTBE ", explique
le groupe américain.
Borealis, autre important producteur de polyoléfines,
enregistre de son côté une perte nette de 10 Meuros au
troisième trimestre (contre un bénéfice de 7 Meuros pour la
même période en 2000). Son bénéfice opérationnel a été divisé
par deux de 28 à 14 Meuros. Le chiffre d'affaires est
quasiment resté stable (959 Meuros, contre 948 Meuros), en
partie grâce au démarrage d'une nouvelle unité de polypropylène à
Schwechat (Autriche). Sur neuf mois, le chiffre d'affaires a
augmenté de 6,4 % à 2927 Meuros, mais Borealis enregistre
toujours une perte nette de 18 Meuros (contre un bénéfice de
74 Meuros).
Résultats/Chute des profits pour la chimie des pétroliers et des pétrochimistes
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