En dépit d'une
conjoncture difficile caractérisée par une baisse du prix des
matières premières et un courant d'attentisme, Rhodia a
enregistré un bénéfice net trimestriel de 44 M d'euros, stable par
rapport au 1er trimestre 1998. En terme de rentabilité, le
groupe a toutefois perdu du terrain, avec un résultat opérationnel
avant taxes, intérêts et amortissements (EBITDA) qui s'établit à
180 M d'euros en recul de 18%. Le chiffre d'affaires ressort à 1295
M d'euros, en baisse de 13%.
Cette baisse de performance
est à mettre sur le compte d'un net ralentissement de l'activité
Organique fine. En un an, son chiffre d'affaires a reculé de
16% à 223 M d'euros et sa marge (EBITDA/CA) a chuté de 6 points
pour s'établir à 13,9%. La division a été pénalisée par une baisse
de 25% du prix du phénol, mais également par une forte dégradation
des marges de l'activité ingrédients pharmaceutiques. "Un
problème de management " explique Jean-Pierre Tirouflet,
président de Rhodia, qui a pas hésité à renouveler 80% de
l'encadrement.
La division Spécialités pour produits de
consommation a maintenu son chiffre d'affaires à 274 M d'euros,
mais sa rentabilité a baissé de 1,7 point pour s'établir à 9,5%.
Les ventes de guar pour le forage pétrolier ont fortement baissé,
mais l'Avguard a progressé aux Etats-Unis (phosphate de
spécialités). Grâce à son programme de restructuration, la division
Spécialités industrielles affiche une première amélioration
de sa rentabilité qui gagne 1,4 point à 12,5% pour un chiffre
d'affaires de 264 M d'euros (+1,1%). Malgré une baisse de la
demande dans le textile qui fait chuter les ventes de 19% à 304 M
d'euros, la division Polyamide a su préserver ses marges
(+1,2 point à 16,1%). La division Services et spécialités
(290 M d'euros de CA , -6,6%) a également montré une bonne capacité
de résistance avec une marge qui s'améliore de 0,3 point à 18,2%,
alors que les terres rares ne bénéficient pas encore de leur
programme de restructuration.
Pour l'ensemble de l'exercice 1999, J.-P.
Tirouflet maintient son objectif de croissance de 75% du bénéfice
net et espère économiser 40 M d'euros sur les achats, sans
compter la réduction des coûts fixes. Le programme Jump vise, en
effet, à réduire de 15% les coûts fixes à l'horizon 2001 (1,8 Mrd
d'euros en 1998.) Enfin, J.-P. Tirouflet souligne que la
conjoncture s'est infléchie au mois de mars. L'année 1999 devrait
s'achever mieux qu'elle n'a commencé. n
Résultats du premier trimestre/Rhodia résiste à la conjoncture
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