Henkel a annoncé entre 2 500 à
3 000 suppressions d'emplois, soit jusqu'à 5 % de
ses effectifs, et a revu en baisse ses prévisions de
résultats, rejoignant ainsi la plupart de ses concurrents
nationaux. Ce dégraissage concernera à la fois la production, le
secteur commercial et de distribution et l'administration, a
précisé le groupe. Des " fermetures partielles ou
complètes de sites de production " sont également prévues,
tandis que " les activités non rentables seront
définitivement fermées ou restructurées ", a prévenu le
groupe.
Ces mesures, dont le détail doit encore être discuté avec les
représentants du personnel, s'expliquent par " la faible
croissance mondiale " et doivent servir à
" renforcer la compétitivité " de l'entreprise.
Les charges de restructuration de ce plan s'élèveront à quelque
300 Meuros en 2002 et 2003, en sus d'une enveloppe de 70 à
80 Meuros déjà provisionnée auparavant, estime le groupe, qui
emploie 60 400 personnes au total à l'heure actuelle,
dont 74 % travaillant hors d'Allemagne. Les réductions de
coûts induites devraient permettre d'économiser environ
130 Meuros par an, ajoute-t-il.
Henkel a ainsi également revu en baisse ses prévisions de
résultat pour l'exercice en cours, ne tablant plus que sur un
bénéfice net et un bénéfice par action " légèrement
inférieurs " au niveau de 2000, alors qu'il pronostiquait
jusqu'ici une légère hausse. Il a prévenu qu'il était
" extrêmement difficile " de faire un pronostic
pour le quatrième trimestre. Pour 2002, Henkel table sur une
progression du chiffre d'affaires de 8 % par rapport à 2001 et
sur une hausse " élevée, à un chiffre "
(c'est-à-dire entre 5 et 9 %) de son résultat
opérationnel mais seulement à condition que l'économie mondiale
profite d'une reprise, a déclaré son directeur financier Jochen
Krautter, en marge d'une conférence de presse à Heidelberg.
Au troisième trimestre, Henkel a enregistré un bénéfice
opérationnel en baisse de 10,7 % sur un an à 216 Meuros,
une performance légèrement inférieure aux prévisions des analystes,
pour un chiffre d'affaires en hausse de 2,5 % à
3,33 Mrds euros. Seule bonne nouvelle : le groupe
allemand va comme prévu pouvoir conclure la vente de sa filiale de
chimie des spécialités Cognis le 30 novembre à un groupe
d'investisseurs financiers composé de Schroder Ventures et de
Goldman Sachs Capital Partners. Mais il a dû pour y parvenir
réduire légèrement le prix de vente, de 100 Meuros, à
2,5 Mrds euros. Sur neuf mois, le groupe allemand tire
toutefois assez bien son épingle du jeu avec un CA en progression
de 6,1 % à 10 Mrds euros et un résultat opérationnel
(EBIT) de 679 Meuros, en recul de 3,6 % seulement sur la
même période de l'an dernier. La baisse des résultats des deux
divisions industrielles (adhésifs et hygiène
industrielle/traitement des surfaces) ayant été partiellement
compensée par la bonne tenue des divisions "grand public"
(cosmétiques et détergence).
Résultats/Henkel supprime jusqu'à 3 000 emplois et revoit en baisse ses prévisions
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