
© Seqens
D’ici à la fin de l’année, le groupe de chimie fine lyonnais Seqens aura équipé son centre de recherche Seqens Lab, basé à Porcheville dans les Yvelines, d’une nouvelle unité pilote GMP, capable de réaliser des réactions en continu (flow chemistry). Cette unité pourra accueillir des réactions de nitration, diazotation ou halogénation et produire des lots commerciaux jusqu’à l’échelle de la tonne. « Plus de 35 % des médicaments approuvés par la FDA nécessitent au moins une étape de nitration dans leur processus de fabrication, et environ 20 %, une étape de fluoration, pour ne citer que ces deux familles de réactions », estime Gérard Guillamot, directeur scientifique de Seqens. Or de telles étapes chimiques mettent en œuvre des agents de synthèse souvent très réactifs, parfois corrosifs ou toxiques, tels que l'acide nitrique, le nitrite de sodium, les azotures ou l'acide fluorhydrique. Les réactions elles-mêmes sont souvent caractérisées par leur exothermie, et parfois par la nature énergétique ou instable des intermédiaires. C’est la raison pour laquelle, au cours des 20 dernières années, l'industrialisation de ces réactions s’est raréfiée sur le territoire européen, du fait de la difficulté de maintenir leur mise en œuvre dans des conditions environnementales et de sécurité acceptables au regard des réglementations locales. Et ce, au profit de l’Asie, en particulier de l’Inde et de la Chine, dont les coûts de main-d’œuvre étaient en parallèle moins élevés.
Une chimie plus efficace et sécuritaire
Ce[…]
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