* SPOTSCOPE / COMMENTAIRES */Ethylène/propylène

Les prix spot du propylène ont progressé, à la suite d'une augmentation des prix du naphta et d'une série d'arrêts non programmés d'unités. Les prix du propylène ont ainsi gagné 10 €/t, à 470-480 €/t cif Nord-Ouest de l'Europe (NOE), pour le grade polymère, tandis que les prix de l'éthylène sont restés stables à 620-625 $/t cif NOE cette semaine. Un producteur important négocie néanmoins les prix contrat du deuxième trimestre pour l'éthylène, à 640 €/t début mai. Selon ce producteur, " nos marges sont faibles, alors que les fondamentaux du marché sont bons, nous avons donc décidé de ne pas suivre les prix contrats établis, et nous en informons nos clients ". De l'avis de Laurent Chevrier, consultant chez Trichem (Londres) " les marges du premier trimestre sont bonnes. Néanmoins, la hausse des prix du naphta a fait d'avril un mois moins favorable ". Les prix du naphta ont progressé de 33 $/t entre le 12 et le 17 avril, à la suite de l'augmentation du prix de l'essence aux Etats-Unis, et à la fermeture de l'usine de Conoco à Killingholme. Les prix spot des oléfines devraient rester à un niveau élevé, à cause d'un grand nombre de fermetures. Le vapocraqueur de DEA et Shell à Wesseling (Allemagne) devrait redémarrer le 15 mai, après un arrêt programmé d'une durée d'un mois. Néanmoins, leur unité de propylène située à Schwedt (Allemagne) a redémarré la semaine dernière après une fermeture pour raisons techniques ayant débuté le 10 mars dernier. Le vapocraqueur d'Atofina à Lavéra devrait également redémarrer, après une fermeture de cinq semaines. L'unité de DSM a redémarré le 3 mai, à capacité réduite. Selon les observateurs du marché, les prix des oléfines devraient bientôt être sous pression, avec le démarrage de l'unité de Sabic à Al Jubail (800 000 t/an) et de celle d'ExxonMobil à Singapour (800 000 t/an). Selon un analyste, " une grande partie de la production est destinée au marché asiatique, marché sur lequel les prévisions concernant la demande au cours du deuxième semestre ne sont pas encourageantes. Par conséquent, une partie de la production asiatique devrait arriver en Europe ".