Bayer cherche à
s'étendre aux états-Unis et envisage alliances ou rachats ciblés, a
confié Manfred Schneider, président de Bayer, au quotidien allemand
Handelsblatt. "Nous réflechissons à un renforcement de
notre position aux Etats-Unis. Soit en comptant sur nos propres
forces, ce qui prend du temps. Soit via des alliances ou des
rachats ciblés", a déclaré M. Schneider au quotidien
économique. "Ces réflexions se poursuivent. Mais nous devons
venir à bout de ce défi", a-t-il ajouté.
L'échec de la fusion entre
Monsanto et American Home Products a créé "une nouvelle
situation. Les cartes sont redistribuées", a souligné M.
Schneider. Il a aussi avoué que les concurrents américains
coûtaient moins cher actuellement sur le marché, ce qui ouvrait des
marges de manoeuvre. Il n'en reste pas moins selon lui, que la
valeur boursière élevée d'éventuels partenaires américains fait
obstacle à une alliance dirigée par Bayer.
Pour faciliter ses recherches, Bayer veut
être coté à Wall Street en l'an 2000, ce qui permettrait, écrit
le Handelsblatt, de procéder à un éventuel échange d'actions
: "Nous devrions placer à Wall Street un pourcentage à deux
chiffres de notre capital propre", a dit M. Schneider, sans
préciser d'où proviendrait ce paquet d'actions.
Bayer devrait alors probablement changer sa
comptabilité qui suit les normes IAS, pas encore reconnues par le
gendarme de la bourse de New York, la Securities Exchange
Commission (SEC). "Si l'adoption de l'IAS par la SEC fin 1999
n'est toujours pas en vue, alors nous déciderons au dernier
trimestre 1999 de faire passer nos comptes au standard américain
GAAP", a-t-il redit.
Le marché nord-américain compte pour le
moment pour 40% du chiffre d'affaires total de Bayer
(environ
22 milliards de DM en 1997). M. Schneider veut augmenter cette proportion à au moins 50%, selon le Handelsblatt. n
22 milliards de DM en 1997). M. Schneider veut augmenter cette proportion à au moins 50%, selon le Handelsblatt. n