Le
groupe public SNPE espère recevoir de l'Etat, son actionnaire, un
dédommagement d'un montant de l'ordre de 450 millions d'euros pour
faire face aux conséquences de l'arrêt de ses activités de phosgène
à Toulouse, qui entraîne un plan social, et permettre la
réorganisation du site vers la chimie fine avec la création d'une
plate-forme de 200 emplois au bout de deux ans. Rappelons que
l'arrêt des activités phosgène du groupe SNPE a été décidé par le
gouvernement Raffarin, suite à l'explosion de l'usine voisine
d'AZF. " Nous avons fait une demande en ce sens ", a indiqué un
porte-parole du groupe, soulignant que ce chiffre de 450 M? avait
été estimé par un cabinet spécialisé. Il s'agit d'une " demande de
dédommagement pour ce qui peut être comparé à une sorte
d'expropriation de notre activité phosgénation de Toulouse ",
a-t-il indiqué. " Il y a eu une décision politique d'arrêter le
phosgène à Toulouse, cela représente les deux tiers de notre
activité et cela met en péril la stabilité de la SNPE qui doit y
faire face ", a expliqué le porte-parole. En outre, il va falloir
détruire un certain nombre d'installations sur le site qui a été
arrêté, et le dépolluer, ce qui a également un coût, a-t-il
précisé. " L'Etat et ses deux représentants - finances et défense -
nous ont fait savoir qu'ils étaient prêts à discuter ", a indiqué
le porte- parole. L'Etat actionnaire a d'ailleurs réaffirmé " sa
volonté de statuer rapidement sur la question des indemnités dues à
SNPE ", a indiqué le groupe à l'issue d'une réunion de son conseil
d'administration le 6 novembre. Le groupe SNPE doit en effet
supporter le coût d'un plan social, estimé à 100 M? et voulu
"exemplaire" à la fois par le premier ministre Jean-Pierre Raffarin
et par le p-dg de SNPE, Jacques Loppion. Des mesures d'aides et de
reclassement sont prévues avec des opérations de
formation/reconversion pouvant aller jusqu'à 18 mois. Des mesures
de préretaite à 50 ans font également partie du plan social. Ce
plan qui prévoit la suppression de 492 emplois (402 à Toulouse, 38
à Sorgues et 52 au siège parisien) ne fait cependant pas
l'unanimité au sein des syndicats. Lors du dernier Comité central
d'entreprise qui s'est tenu le 5 novembre, les syndicats FO, CGT,
CFDT et CFE-CGC se sont prononcés défavorablement sur la procédure
de licenciement économique engagée ainsi que sur les critères
retenus permettant le reclassement d'une partie des salariés. Ces
syndicats se sont en revanche abstenus sur les mesures sociales
d'accompagnement. Le plan social devrait être mis en ?uvre après
les CE qui vont se tenir dans les établissements du groupe à Paris,
Toulouse, Sorgues le 6 novembre et après le CCE et le CE de
Tolochimie programmé le 7 novembre. Tolochimie qui doit être fermé
est la filiale du groupe la plus touchée avec 106 suppressions
d'emplois.
Toulouse/SNPE espère recevoir un dédommagement en aide de l'Etat de 450 M?...
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